Eglise Saint Hilaire

L’église

Aucun vestige ne subsiste de l’ église médiévale déjà dédiée à Saint Hilaire.

L’édifice actuel date de 1632, année où Richelieu, préparant la guerre contre l’Autriche, améliore les défenses des places fortes de Picardie et où simultanément les communautés rurales renforcent les forts de leur église : Lerzy (1632), Marly et Fontaine (1633), Saint Algis (1634).

L’église est construite sur le plan d’une croix latine orientée. Le petit donjon flanqué de deux tourelles cylindriques est encastré dans la partie occidentale de la nef et défend la porte de l’église. En cas de danger cette porte était verrouillée de l’intérieur par une poutre en bois coulissant dans l’épaisseur du mur,  dispositif que l’on peut encore observer au rez-de-chaussée de l’église de Prisces ou à l’étage du donjon de Plomion.

Le donjon est divisé en quatre niveaux servis par un escalier à vis dans la tourelle sud conduisant à la salle du premier étage : à mi-hauteur de l’escalier une porte, aujourd’hui condamnée, ouvrait sur une salle de refuge aménagée au-dessus de la nef.

Le rez-de-chaussée est voûté d’une croisée d’ogives tandis que les étages supérieurs sont séparés par des planchers. Chaque niveau possède une cheminée tantôt appuyée sur la façade ouest, tantôt sur le mur nord.

Des batteries de meurtrières superposées dans chaque niveau de la tour et des tourelles défendent les abords de l’église. Au-dessus de la porte une pierre en grès saillante marque encore l’emplacement d’une bretèche.

Le chevet plat du chœur et le transept ne paraissent pas avoir été fortifiés.

La nef, le transept et le chœur sont aujourd’hui couverts d’un plafond. La charpente carénée à clé pendante en partie conservée au niveau des combles, prouve qu’à l’origine le chœur et le transept étaient couverts d’une voûte en bois lambrissé éclairée par les deux petites baies jumelées percées dans le pignon oriental.

L’intérieur de l’église

Tableau :

Présentation de la Vierge au temple.

Copie du tableau de Luca Giordano peint entre 1670 et 1674, restaurée en 1995.

La tradition locale voudrait que ce tableau ait appartenu à l’Abbaye de Saint Denis et qu’il ait été donné au curé Demarle d’Autreppes à la fin du 18ème siècle.

Stalles :

Les 4 stalles, de la 2ème moitié du 18ème siècle, proviendraient d’une abbaye voisine.

Elles ont été achetées par l’Église en 1838.

Le dorsal et le dais néo-gothique de chacune d’elles est un ajout datant de 1875.

Le cimetière

La branche maternelle de Marie-Jean Antoine de CONDORCET est originaire d’Autreppes.

A remarquer dans  la partie nord du cimetière, le tombeau des époux Choffin-Gaudry où repose Marie-Catherine Gaudry, cousine germaine de Condorcet.